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Les impôts sont nécessaires.

Mais ils ne doivent pas être plus élevés à Genève qu’ailleurs.

De tous les cantons suisses, Genève est celui qui ponctionne le plus ses habitants.

La Suisse est dotée de 26 législations fiscales cantonales différentes relatives à l’imposition du revenu et de la fortune des personnes physiques. Les barèmes fiscaux ne sont pas uniformes d’un canton à l’autre (minima et maxima d’imposition, progressivité des barèmes, etc.), de sorte que la charge fiscale peut présenter des différences très importantes en fonction du canton de domicile.

Genève est le canton de Suisse où, s’agissant des impôts directs des personnes physiques, les collectivités publiques disposent des recettes fiscales par habitant les plus élevées.

Dans les faits, un contribuable genevois peut payer un montant total d’impôts (fédéral, cantonal et communal) pouvant atteindre 71,5% de son revenu net imposable.

 

Une autre manière d’appréhender l’appétit fiscal d’une collectivité est de s’intéresser au taux d’exploitation du potentiel fiscal, publié chaque année par les autorités fédérales.

Ce taux met en relation les recettes fiscales encaissées (« l’exploitation ») avec l’assiette fiscale du canton, qui se compose des revenus et de la fortune imposables des personnes physiques, ainsi que des bénéfices imposables des personnes morales (« le potentiel fiscal »). L’indice d’exploitation du potentiel fiscal reflète donc la charge fiscale globale à laquelle sont soumis les contribuables du canton concerné. Un pourcentage élevé indique un fisc gourmand, alors qu’un indice faible indique un fisc à l’appétit modéré, permettant à ses contribuables de conserver une plus grande part de leurs gains.

Genève fait malheureusement honneur à sa réputation de canton le plus « vorace » de Suisse et ponctionne quelque 34% de son potentiel de ressources. En d’autres termes, les recettes fiscales genevoises se montent à plus d’un tiers des revenus, fortunes et autres bénéfices genevois imposables et ce constat n’a pas changé depuis 2016. En effet, Genève était déjà alors le seul canton à dépasser la barre symbolique du tiers de son potentiel. À l’autre extrémité de l’échelle, le fisc zougois se contente de 11,2%.