Les impôts sont nécessaires.
Sauf quand ils pénalisent les entrepreneurs.
Les entrepreneurs doivent parfois payer des impôts supérieurs à leurs revenus.
Le système d’imposition suisse prévoit, pour un entrepreneur détenant son entreprise et y travaillant, quatre niveaux potentiels d’imposition :
- Au niveau de la société : l’impôt sur le bénéfice ;
- Au niveau de l’entrepreneur/actionnaire :
- L’impôt sur le revenu taxant le salaire perçu par l’entrepreneur en tant que salarié (p. ex directeur) de son entreprise ;
- L’impôt sur le revenu frappant les dividendes versés par la société à son actionnaire (i.e. l’entrepreneur).
- L’impôt sur la fortune de l’entrepreneur. Pour estimer la fortune de ce dernier, il faudra notamment procéder à l’évaluation des actions de l’entreprise qu’il détient.
En matière d’imposition de la fortune, la Suisse fait (presque) cavalier seul. En effet, parmi les pays de l’OCDE, il n’y en a guère qu’une poignée qui l’aient conservé ; l’Allemagne, l’Autriche, le Luxembourg, la Suède, le Danemark ou encore la France l’ont aboli au cours des deux dernières décennies. Si l’impôt sur la fortune n’existe qu’au niveau cantonal et communal, Genève fait partie des cantons où cet impôt est le plus lourd et où l’imposition marginale est la plus élevée.
L’impôt sur la fortune est très pénalisant pour les entrepreneurs et, par ricochet, pour l’emploi : la valorisation de l’entreprise, soit l’outil de travail de l’entrepreneur et sa fortune commerciale, peut amener celui-ci à payer des montants égaux voire supérieurs à ses revenus. Pourtant, cette fortune commerciale de l’entrepreneur ne constitue pas une fortune liquide, soit immédiatement disponible, mais bien un outil de travail générateur d’emplois.